Google utilise plus de 200 facteurs de classement dans son algorithme. Nous ne les connaissons pas tous et surtout ils n’ont pas les mêmes impacts, comme le serait l’optimisation des Core Web Vitals face à l’autorité d’un site web.
C’est pourquoi nous nous plongerons dans ce qui compte réellement.
Les 3 catégories d’optimisation SEO
Permettez-moi de scinder en 3 types d’optimisations SEO distinctes : le SEO on-page incluant également le SEO technique puis le SEO off-page.
Le SEO on-page est comme son nom l’indique, l’optimisation du référencement au niveau de la page, (ainsi que du site) :
- Choisissez un mot-clé principal pour la page et trois ou quatre mots-clés associés.
- Incluez le mot-clé principal dans votre URL.
- Veillez à ce que votre balise titre, votre méta description et votre H1 comprennent votre mot-clé principal.
- Le contenu doit être de qualité et rédigé pour un niveau de lecture compréhensible pour un élève de 3ème.
- Variez la structure du contenu pour le rendre analysable (par exemple, utilisez bien les H2 et les H3, des listes à puces, du texte en gras,...).
- Assurez-vous que les liens internes utilisent un texte d'ancrage efficace.
- Ajoutez des images et des vidéos
- ...
Le SEO technique fait référence à l’optimisation on-page technique, comme l’optimisation du crawl budget ou encore de l’expérience de page qui inclut entre autres les Core Web Vitals.
- Optimisation du crawl et de l’indexation
- Core Web Vitals
- Schema markup
- sitemap.xml
- robots.txt
- Balise canonique
- Code état HTTP (1xx – 5xx)
- Balise meta robot (noindex)
- ...
Le SEO off-page est tout ce qui relève du référencement impossible à optimiser directement depuis son site web (dans les faits car proposer un bon contenu est une stratégie de netlinking). Nous pourrions citer le netlinking, consistant à créer des liens vers son site, appelés backlinks, ou encore les signaux sociaux (réseaux sociaux). Mais il existe d’autres optimisations dites off-page :
- Création de backlinks
- Réseaux sociaux
- Branding
- Référencement local
- Podcasts
- ...
Si vous souhaitez optimiser le référencement de votre site, j’ai détaillé toutes ces techniques dans ce blog par catégories. Ce sont tous des critères directs et parfois indirects mais importants tout de même pour classer votre site en première page.
Les 5 facteurs de classement les plus importants
Voyons concrètement les optimisations SEO qui auront le plus d’impact.
Les optimisations SEO sont différentes pour la thématique d’un site ainsi que pour la position actuelle sur les résultats de recherche. C’est notamment dû à l’algorithme de Google du nom de Learning to Rank.
Mais globalement, nous verrons ce qui impacte le plus largement le classement des sites web sur Google.
1. L’autorité d’un site
L’autorité d’un site, appelée « jus », fait référence au PageRank. Le PageRank est comme un fluide qui se transmet entres les sites permettant d’augmenter la pertinence pour Google.
Les liens qui sont faits entre les sites permettent de transmettre ce jus. Ce n’est pas qu’une question de « lien ».
Je veux dire par là qu’il faut prendre en compte un tas de choses pour évaluer un bon lien :
La Host Value : La Host Value ou la popularité du site (du domaine) qui envoie le lien
Le Host Trust : Ou CF pour Majestic (citation flow) mesure le niveau de confiance de la page
La Semantic Value : La Semantic Value est une mesure de popularité dans laquelle la transmission est modulée par la sémantique portée par les backlinks. Lorsque le profil de liens est parfaitement thématisé, cette valeur est très proche, égale, voire dans de très rares cas supérieure, à la Host Value.
L’ancre du lien : L’ancre d’un lien visant des mots-clés exacts est extrêmement puissante. D’ailleurs, certains n’y pensent pas ou ne le savent pas mais cela peut aussi permettre de montrer la sémantique à Google.
L’extension du NDD : une extension de nom de domaine comme .gouv ou .edu est plus puissante
L’emplacement du lien : Il est dû au surfeur raisonnable. L’emplacement du lien joue sur la diffusion du PageRank. Un lien optimisé doit être dans le contenu d’une page, et le plus tôt possible.
Outlinks : Le nombre de liens placés dans une page dilue le PageRank. Conventionnellement, 8 liens maximum plein contenu.
La visibilité : Si la page est positionnée sur des mots-clés et qu’elle vous fait un lien, c’est beaucoup mieux.
2. Le maillage interne
Il y a deux choses à dire sur le maillage interne. La première est qu’il permet de montrer à Google de quelle façon a été créé votre site web. Si vous avez une structure claire et logique, c’est un signal de classement pour lui.
Même si votre site traite de thématiques différentes mais complémentaires, cela permet de les classifier.
La deuxième chose : le maillage interne est étroitement lié au netlinking, c’est-à-dire à l’autorité de votre site. Mailler ses pages intelligemment permet d’optimiser le « jus » de votre site.
Mais le maillage interne c’est encore beaucoup plus que ça. Par exemple, dans le principe du cocon sémantique, grâce au maillage interne nous optimisons l’expérience utilisateur, ciblons mieux nos personas, priorisons les pages, les mots-clés SEO se complètent, l’intention de recherche est optimisée naturellement, et plein d’autres choses encore.
3. Un contenu de qualité
L’optimisation du contenu, c’est-à-dire des balises titres H(n), des images, vidéos, des mots-clés (cooccurrences / metamots) à ajouter sur la page entre autres choses, est très importante.
Mais j’aimerais soulever le point suivant. Tout est à propos de lien dans le référencement. Créer un excellent contenu, des contenus épiques, permet de convertir chaque visiteur. Ces visiteurs peuvent se transformer en clients certes, mais cela permet de créer une communauté, et chaque globe oculaire satisfait d’un contenu, parlera de vous. C’est purement de la création de lien naturel (netlinking) indirecte.
De plus, si vous proposez un excellent contenu, il sera plutôt naturellement optimisé pour le référencement comme pour l’intention de recherche ou le nombre de mots à ajouter dans votre texte.
4. L’expérience de page
L’expérience de page est un critère de référencement englobant une tonne de critères.
Voici ce que nous indique Google pour améliorer l’expérience de page :
C’est-à-dire :
- Un site en HTTPS
- Un site sécurisé
- Un site qui n’a pas de popup
- Un site Core Web Vitals friendly
- Un site responsive
N’oubliez pas de penser à la vitesse de chargement des pages. Je vois parfois des sites avec de très bons CWV et une vitesse de chargement très mauvaise. Pourtant, la vitesse d’un site évitera un gros taux de rebond (facteur de classement) et permettra d’améliorer le budget de crawl. De plus, tout comme le principe de créer d’excellents contenus, la vitesse d’un site permettra d’améliorer l’ « UX ».
5. Le référencement local
Google géolocalise toujours votre mobile ou votre ordinateur pour déterminer les meilleurs résultats à afficher, même si vous n’avez pas la géolocalisation d’activée. C’est pourquoi, lorsque vous recherchez quelque chose qui peut s’apparenter de près ou de loin à une entreprise locale, Google peut vous suggérer des entreprises près de vous. Même les résultats de recherche en dehors du pack local qui semblent « classiques » sont traités différemment du fait de la proximité.
Cela peut être pour trouver un plombier, une agence de design (même si le local n’a pas d’importance) ou quoi que ce soit d’autre.
En chiffres ? 46 % des recherches Google sont destinées à trouver une entreprise locale. Est-ce que c’est bon pour vous ? Si vous souhaitez voir plus de chiffres hallucinants, rendez-vous dans le chapitre du référencement local.
Plusieurs optimisations « classiques » reviennent, comme le on-page (H(n), maillage interne,…).
Mais voici celles qui sont spécifiques au local et qui ont le plus de poids :
- Avoir et compléter autant que possible sa fiche Google Business Profile
- Les citations NAP (Name / adress / Phone) – NAP présentes sur le site et cohérentes (également présentes dans les données structurées) et des NAP en citations (site externe) avec ou sans lien
- Les signaux sociaux – Être présent sur les réseaux sociaux (facteur de classement local direct selon Moz)
Les facteurs de classement en fonction de la position
Si vous ne savez pas par où commencer, ou que vous essayez de grimper entre la cinquième et la deuxième place, il existe des optimisations complètement spécifiques en fonction de votre position. La plus notable serait l’optimisation d’extraits en vedette via les schema markup (données structurées) pour les sites se battant en première page.
Voici une courte liste des optimisations en fonction de la position de vos pages sur une thématique compétitive :
Du TOP 50 vers le TOP 20 :
- L’autorité du domaine (Host Value)
- La diversité du vocabulaire
- L’optimisation du texte
Du TOP 20 vers le TOP 10 :
- La diversité du vocabulaire et l’optimisation du texte
- L’autorité de la page en elle-même
- La Semantic Value (thématisation des liens)
Du TOP 10 au TOP 5 :
- Forte autorité, forte Semantic Value, et pas trop d’ancres sur-optimisées
- Finalement, tous ceux qui sont en première page ont une forte autorité, ce qui est surtout important c’est d’éviter le danger SEO et d’avoir un site « propre ».
Du TOP 5 au TOP 3 :
- BERT – l’intention de recherche
- La diversité des ancres
TOP 3 au TOP 1 :
- BERT
- Optimiser le CTR : Données structurées (schema markup) et balise titre
- Core Web Vitals
D’après une étude menée par IX-LABS (frères Peyronnet – également ceux qui ont fait Babbar, YourTextGuru, et d’autres choses…).
Si vous souhaitez voir les datas, c’est juste en dessous !
La sémantique
Le TOP 50 désigne la cinquième page de Google, et ainsi de suite. Le TOP 3 et le TOP 5 font donc référence à la troisième et à la cinquième position de la première page.
Le chiffre indiqué dans les ronds n’aura aucune pertinence pour nous. Pour simplifier ne le prenez pas en compte il s’agissait seulement des résultats de calculs complexes.
Enfin, (ALL) fait référence à la globalité des pages positionnées, et donc des thématiques non-concurrentielles ou moyennes. Quant à (COMP), il fait référence aux SERP compétitives.
Autre petite précision : si vous êtes dans le TOP 10, donc en première page, vous êtes dans le TOP 50…
L’optimisation du contenu :
Ici nous avons le Score d’Optimisation SEO. Dit autrement, un score sémantique lié à l’optimisation du contenu (notamment par des cooccurrences et des champs lexicaux répétés).
On voit, que les pages qui se classent en première page (TOP 10) sont des pages qui ont fait de l’optimisation de texte. Ni plus ni moins.
Ce qui est beaucoup plus drastique par rapport à une thématique concurrentielle.
En outre, si vous avez un site vitrine / e-commerce en tant que coiffeur dans votre région, optimiser vos textes sera très puissant. À l’inverse, si vous êtes dans une thématique concurrentielle, cela ne suffira pas pour vous classer.
La diversité du vocabulaire :
Avez-vous lu le paragraphe en début de contenu qui disait qu’il fallait faire des pages compréhensibles pour des internautes d’un niveau de langage d’élèves de 3ème ? En data, cela donne ceci :
On voit clairement que plus votre texte est simple à comprendre, mieux vos pages seront positionnées. Les internautes n’ont pas à taper la définition d’un mot pour comprendre vos phrases. Par exemple, si vous êtes une entreprise de BTP, évitez les termes techniques de votre créneau, comme « bardage » incompréhensible pour le commun des mortels alors que cela veut simplement dire que vous proposez un revêtement de mur extérieur.
Côté thématique concurrentielle :
Il n’y a pas grand-chose de plus à dire, c’est la même constatation.
La taille des textes (en moyenne) :
Deux choses à comprendre qui sont fondamentales à lire sur ce graphique :
La première est que la taille moyenne d’un texte est une moyenne. Mais la longueur d’un texte doit uniquement être relative à la taille moyenne des contenus qui se positionnent et à l’intention de recherche. Si votre page vise le mot-clé « Comment cuire des pâtes », personne n’aura envie de voir un contenu avec plus de 1000 mots.
Deuxième chose intéressante :plus un contenu est optimisé sémantiquement, mieux il se positionne. Mais plus on monte en position, plus le texte est court. C’est-à-dire qu’il faut faire des pages avec le moins de texte possible pour un score de sémantique le plus haut possible. Donc dit autrement, pas très naturel puisque normalement, un texte avec un fort score d’optimisation sémantique qui est naturel, est naturellement un long texte.
Thématique concurrentielle :
Même chose sur la taille des contenus pour les thématiques à forte concurrence, bien que la cassure ici soit spectaculaire. En d’autres termes, proposez un contenu long, mais pas trop.
BERT :
C’est un dataset compétitif (COMP)
BERT est un algorithme de Google qui, dit rapidement, essaie de comprendre l’humain. C’est cet algorithme qui joue sur l’intention de recherche et la compréhension d’un contenu plus largement.
Ce que nous pouvons constater c’est que l’optimisation de l’intention de recherche ne sera pas finement analysée pour des sites qui ne se classent pas dans le TOP 10. Alors que ce sera primordial pour les pages en premières positions.
Au-delà de l’intention de recherche, on est souvent persuadé que l’on crée des contenus qui sont logiques alors que Google ne peut rien en faire. Faire comprendre un contenu est compliqué pour une machine.
Les intentions de recherche que vous donneront des outils comme Semrush analysent l’intention de recherche globale, pour savoir par exemple si elle est commerciale ou informationnelle. Mais elles ne disent en rien le contenu que vous devez écrire après avoir analysé cette intention « globale ».
Donc, afin d’optimiser « BERT », le meilleur moyen est de répondre aux PAA (People Also Ask), ou questions fréquemment posées, qui sont affichées dans les résultats de recherche. Si vous y répondez, vous devenez forcément pertinent aux yeux de Google. Vous pouvez aussi axer votre contenu autour de ces questions.
Mais pour vraiment répondre à l’intention de recherche, je vous invite vivement à consulter notre guide à ce sujet.
C’est fini pour la sémantique.
L’autorité d’un site
Comme vous l’avez compris, le référencement est surtout une question de liens et donc d’autorité.
Voici en graphique l’impact de la création de liens :
Je ne vais pas entrer dans les détails sur chaque métrique. Je vais plutôt expliquer simplement.
Ce qu’il faut constater ici c’est que votre site doit avoir beaucoup de backlinks pour se classer en première page. La deuxième chose à retenir, c’est que si cela ne suffit pas, si vous souhaitez être dans les meilleurs du top 10, faire des backlinks sur une page spécifique d’un site jouera un rôle décisif.
En lisant le graphique, notamment l’autorité du domaine (Host Value) si vous êtes en position 20+, obtenir des backlinks pour sa page principale permet de vous faire monter sur la première page.
Ensuite on voit une cassure. Cela veut dire que pour grimper dans les premières positions de la première page il est inutile de continuer à augmenter l’autorité du domaine. Dans un second temps, si vous souhaitez concurrencer les autres sites dans le TOP 10, il faudra faire des liens sur des pages spécifiques :
Une stratégie de netlinking classique consiste à créer beaucoup de liens vers sa page d’accueil afin que le jus se transmette dans toutes vos pages. Mais ça ne suffira pas toujours.
Pour les thématiques concurrentielles, ce sont relativement les mêmes conclusions :
Si vous ne savez pas ce que sont le Host Trust et le Page Trust (les graphes en dessous), partez du principe que ce n’est pas quelque chose de très important quoi qu’il en soit. Ce qui est important c’est la « Value ».
La sémantique des liens :
Grâce au PageRank thématique, qui évalue la puissance d’un lien en fonction de la proximité thématique d’un lien, le lien sera plus puissant.
C’est ce que nous indique la Semantic Value.
En graphique pour les positions, voilà ce que cela donne :
On voit ici que les liens qui sont sémantiquement proches sont décisifs pour grimper du TOP 10 au TOP 5.
Mais on voit qu’au niveau des pages, les gens ne font pas beaucoup d’effort.
Vous pouvez d’ailleurs calculer le meilleur backlinks à avoir pour optimiser le PageRank thématique avec la force induite chez Babbar.
Côté concurrentiel :
Ici on voit que la sémantique des liens est toujours importante, et ce de plus en plus en fonction de la position des classements. Mais également que la sémantique est importante au niveau des liens qui sont faits pour une page spécifique.
Si vous regardez la différence, en compétitif on est à 44 dès le TOP 50 alors que l’on est à 45 pour être dans le TOP 3 dans un milieu non compétitif.
Host Trust vs Semantic Value :
Si nous prenons le ratio entre les backlinks d’un site (Host Trust) par rapport à la sémantique du lien (Semantic Value) c’est-à-dire si les liens sont thématisés ou non, on constate que les thématiques concurrentielles font beaucoup plus attention.
Ce qui veut donc aussi dire que si votre thématique n’est pas concurrentielle, thématiser vos liens pourrait être très efficace car les gens le font beaucoup moins.
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